Après ces longues semaines de confinement de nombreuses associations attendaient la rentrée avec l’espoir d’un possible retour au « monde d’avant ». Mais presque un mois après la fin des congés d’été, le rebond de l’épidémie et sa cohorte de discours alarmistes pourraient bien signer l’arrêt de mort de milliers de petites et moyennes associations. Associations de quartier, sportives, culturelles, amicales… toutes celles qui ne dépendent que de leurs adhérents pour exister.
Dès le mois de février, avec l’annonce de la pandémie, les cours se sont vidés. Le confinement a évidemment provoqué la fermeture de toutes les structures. Et après de longs congés d’été, l’hémorragie vire au cauchemar.
Une inquiétude qui fait fuir les adhérents
« Masque obligatoire pour les entrées et sorties », « pas de vestiaire », « amener son tapis ou sa serviette »… les nouvelles consignes sanitaires s’affichent en gros dès la porte d’entrée et sur les sites Internet. Sans compter que beaucoup d’associations ont dû revoir toute leur organisation pour répondre aux nouvelles normes sanitaires qui ne cessent de changer.
Selon les propos de la présidente d’une amicale Lyonnaise, « les gens commencent à rappeler un peu. On fait le maximum pour les rassurer, mais on sent bien qu’ils sont toujours dans la crainte. Beaucoup, se disent “si jamais on est reconfinés, on aura payé pour rien et on va perdre nos sous” ».
Dans son club de Bridge du Vesinet, le Président s’inquiète : « On est à -50 % de licences. On a agrandi les tables, instauré des sens de circulation, mais les gens ont encore peur de revenir ». Il faut dire que ce n’est pas simple, là aussi, quand la plupart des habitués ont entre 60 et 70 ans.
Fortes dépenses et des recettes en baisse
Bref, c’est très, très compliqué. Les cotisations représentent souvent une très grande part du financement des petites et moyennes associations. C’est d’autant plus difficile que les recettes sont à sec mais qu’il y a toujours des charges à assumer (loyer, salariés, frais de fonctionnement…). Sans compter les investissements que certaines ont dû faire pour répondre aux normes sanitaires.
Chacun espère que d’ici un ou deux mois, la tendance s’inversera. Beaucoup d’associations comptent pour l’instant sur une avance de trésorerie. Mais il ne faudrait pas que ça dure… Le compte à rebours est lancé !