Les acteurs du monde associatif tirent la sonnette d’alarme ! Très fragilisées par le confinement et la crise sanitaire provoquée par l’épidémie de coronavirus, les associations doivent affronter une rentrée particulièrement difficile, entre problèmes financiers et baisse du nombre de leurs adhérents.
30 000 structures seraient ainsi menacées de disparition ! Autant dire que l’impact risque d’être colossal. Sur les emplois associatifs d’abord mais aussi sur l’activité sociale et économique qu’engrangent ces dizaines de milliers de structures dans nos communes.
La déléguée générale du Mouvement Associatif un regroupement d’associations en France, Frédérique Pfrunder, appelle donc la population à se tourner de toute urgence vers les associations et demande de l’aide au gouvernement.
Le tissu associatif a été particulièrement touché par la crise sanitaire
Comme le rappelait d’ailleurs Frédérique Pfunder lors d’une interview sur Europe 1, en août dernier, les associations sont avant tout « des lieux de lien social et de développement d’activités ». Or, la crise a eu des impacts sur le fonctionnement général, l’implication possible des adhérents et des bénévoles, et des impacts financiers qui font que de nombreuses structures associatives se retrouvent dans la difficulté, certaines n’excluant pas le dépôt de bilan, et un certain nombre d’autres n’étant pas certaines de pouvoir maintenir leurs effectifs salariés quand elles en ont. « Plus globalement, beaucoup d’associations s’interrogent sur la façon dont elles vont pouvoir reprendre et poursuivre leurs activités en cette rentrée ». C’est très inquiétant.
Les secteurs les plus impactés concerneraient principalement « le tourisme social, avec ses villages vacances, ses colonies, mais aussi les associations culturelles qui animaient des festivals pendant la période du printemps et de l’été », mais aussi les associations « qui donnent des cours de musique, de danse, les cinémas associatifs… »
Pour toutes ces associations, la reprise est un véritable casse tête. « Les structures essayent de s’adapter au protocole sanitaire, de proposer à leurs adhérents des activités qui s’inscrivent dans ce cadre, mais c’est évidemment de plus en plus compliqué ». Quant au risque de perte d’adhérent, il se confirme. Les Français, surtout en ce qui concerne les familles et des publics souvent âgés de plus de 60 ans, fuient en masse les cours et activités de groupe du secteur associatif.
En 2018, la France comptait entre 1,35 million et 1,45 million d’associations en activité, qui mobilisaient près de 12,5 millions de bénévoles. Jusqu’à la crise sanitaire le secteur était en plein essor. Entre septembre 2018 et août 2019, 72 000 associations ont été créées.
L’affaiblissement de ces structures aura un impact bien plus large que sur le monde associatif
C’est pourquoi il est important de relayer au maximum l’appel lancé par le Mouvement Associatif à la population : « Si vous avez l’habitude d’aller vers des associations pour mener vos activités au quotidien, soutenez les ! »
Il y a évidemment différentes manières d’aider. Mais cela passe souvent par un don ! Un don pour aider à faire face aux frais de fonctionnement fixes (loyers, abonnements, salaires…) que ces associations ne peuvent plus assumer seules. C’est le meilleur moyen de redonner un peu d’oxygène à ces structures en difficulté pour les mois à venir. Bien sûr, habituellement une campagne de collecte se justifie par une action ou un projet concret à financer. Mais aujourd’hui, c’est la survie même de milliers de structures qui est dans la balance.
Il faut passer à l’action avant qu’il ne soit trop tard !
Beaucoup d’associations attendent d’en savoir plus sur le grand plan de relance annoncé par le gouvernement. Mais… il faut espérer que les associations ne seront pas, comme la plupart du temps, les grandes oubliées de ce plan. Il y a un besoin de soutien spécifique en la matière et pour être efficace, le plan de relance devra répondre aux spécificités associatives. Autant dire que ce n’est pas gagné… et mieux vaut ne pas trop en attendre.
Heureusement, de nombreux outils existent, marketing direct, mailing papier ou emailing… et il ne faudra pas hésiter à solliciter le soutien de ses adhérents, anciens adhérents et même à faire appel au mécénat pour être capable d’affronter cette crise sans précédent.
Aujourd’hui, c’est aux associations, elles-mêmes, de prendre les choses en main pour remonter la pente !