C’est en 2018 que l’UNICEF a lancé pour la première fois l’opération GameChaingers. Une stratégie innovante, alliant cryptomonnaies et collecte de fonds. Ce fut un vrai succès ! L’agence de l’ONU a alors décidé de permettre plus facilement aux détenteurs de cryptomonnaies de faire des dons en monnaies virtuelles.
Aujourd’hui, de plus en plus d’associations lancent des appels à dons en cryptomonnaies. Est-ce toujours la bonne stratégie ?
Les avantages à connaître
D’abord, grâce aux cryptomonnaies le transfert de la contribution du donateur est sécurisé.
L’association évite aussi les différentes procédures de contrôle administratif qui reviennent souvent cher.
Plus important, grâce à la méthode blockchain le donateur évite les intermédiaires. C’est-à-dire que le donateur évite des services coûteux souvent imposés par le système de collecte classique comme les commissions sur don, la gestion de reçus fiscaux… Autant d’interventions qui diminuent la somme de la contribution que le bénéficiaire perçoit au final. Sans intermédiaire, le don sera plus élevé. Entre l’association et le donateur c’est gagnant-gagnant !
Un algorithme contrôle automatiquement le respect des conditions préalablement définies. Et l’association perçoit l’intégralité du don. Beaucoup d’associations pensent que cette méthode incitera à donner plus.
Une bon outil mais pas pour tous
On entend souvent dire que les cryptomonnaies servent de moyen de paiement sur le marché illégal ou encore de blanchiment d’argent. La réputation des associations à but non lucratif qui y ont recours peut donc être critiquée. Il faudra penser, en amont, à un plan de communication adapté.
Mais la technique blockchain reste transparente. Aucune manipulation n’est effectuée a posteriori. Elle contribue donc à la lutte contre la corruption.
Cet outil est plus efficace pour les grands dons. Chez les petits donateurs, peu de dons en Bitcoin sont enregistrés. Motif ? Les frais des transferts en Bitcoin sont trop coûteux. Mais avec des délais de transaction réduits et des frais peu coûteux, d’autres cryptomonnaies, telles que Dash, Stellaire ou Litecoin conviennent mieux aux petits donateurs.
A l’inverse certains grands donateurs ont la possibilité de faire des dons en Bitcoin allant jusqu’à plusieurs millions de dollars, tout en restant anonyme. Un vrai atout pour certains.
N’oubliez pas également que les cryptomonnaies consomment beaucoup d’énergie. Même si certaines monnaies virtuelles comme Ethereum sont plus respectueuses de l’environnement, la consommation en énergie de la cryptomonnaie est estimés à plus de 1,5 milliards d’euros. Autant dire que cet outil de collecte peut facilement se retourner contre vous si vous collectez pour une structure de défense de l’environnement par exemple.